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Comme certains de vous le savent sûrement,
depuis quelques temps mon appartement héberge, au-delà des amis qui
sont toujours les bienvenus, d'autres habitants qui se sont installés
chez moi sans me demander de permission, et qui ont (malheureusement
pour moi) trouvé ma maison et ce qu'elle contient en nourriture
(dévorateurs de krisprolls!!!) particulièrement à leur goût. Je
pourrais les appeler mes animaux domestiques, vu qu'ils ont élu leur
résidence dans ma "domus".
Voilà donc quelques nouvelles de mes colocataires pour rigoler un peu de toute cette saga. Date d'installation présumée: la nuit du 24 novembre 2002 (infernale: les chères bestioles n'arrêtaient pas de courir, le long du tuyau de l'eau froide, je suppose. Je croyais avoir un terrible cauchemar à cause du trop de travail... parfois les choses sont bien plus simples;-) Date des premières traces: 2 décembre (je rentrais du mariage de Chicca). Après une courte enquête, je découvre que mes voisins du rez-de-chaussée en ont attrapé deux à la cave il y a une semaine (une souris et... un gros rat, beurk! Apparemment, seules les souris sont chez moi, et c'est tant mieux! Mais comment en être tout à fait sûre?). Date du premier repérage: 3 décembre (je suis plus rusée qu'elle,
si je m'y applique, et j'en ai vu une. Une jolie petite boule de poils
gris-marron-noirs: il court tellement vite que je me rends tout de suite
compte que: A partir du 3 décembre, la bataille est officiellement déclarée.
Armée de mort-aux-rats et animée par un esprit de revanche sur les
chères bestioles qui empoisonnent mes nuits, je dispose des petits tas
de graines rouges fluo un peu partout où je sais qu'ils squattent. Mon
rêve secret (ou plutôt ma pieuse illusion): l'idée que deux-trois
jours de poison me débarasseront de mes colocataires trop bruyants. La
réalité est bien différente: mes souris (mutantes?! qu'est-ce qu'il y
avait dans le grenier, à part le bois pourri...) rafolent du poison et
en redemandent toujours. Mon obsession: me retrouver en haillons à
tourner la soupe pour mes "rats" dans un énorme chaudrons,
entourée de ces bêtes faméliques... D'accord, comme le disait mon
prof au bac, parfois trop de lecture ça fait mal! Deuxième acte: le 4 décembre, Eloisa m'offre deux superbes tapettes. Grâce à l'intervention providentielle de Roland, les deux armes impropres qui jusque là avaient plusieurs fois attenté à la vie de mes doigts, en se refusant catégoriquement de rester ouvertes le temps nécessaire à attraper ne serais-ce qu'une souris, marchent enfin. Mais les souris ne sont pas bêtes et soupçonnent le piège, malgré le bout de Comte que je leur ai offert pour les attirer, et boudent mes tapettes. La phrase de la semaine: "Si ça continue comme ça, je vais devenir folle!" Pendant le week-end de l'Immaculée, avec mon amie Francy nous comptons un soir 6 museaux de souris qui sortent du mur et viennent grignoter le poison, l'air satisfait: cela fait une illusion de perdue, il n'y a plus de doute, mes souris sont abondamment plurielles! Dans la nuit de dimanche, une des souris mord en rêve la pauvre Francy: sans aucune conséquence évidemment, sauf son réveil en sursaut à 4 heures du matin... et le mien à l'autre bout de la pièce! Son mari, qui dort à côté d'elle, n'entend rien et continue à dormir paisiblement. Quelques jours à Paris (merci Delphine) sont la meilleure des choses: à mon retour à Lyon le 13 décembre je suis prête pour le troisième acte. Ma mère m'a offert deux tubes de colle à rats, que j'étale un peu partout où je suppose que les souris passent et font la fête. Après une première nuit sans résultats, samedi 14 décembre j'attrape enfin mes deux premières souris (je vous épargne les détails pour les tuer). Le matin du dimanche, en sortant de la douche, j'en repère une bien vivante dans la salle de bain... mais elle ne reste pas vivante bien longtemps et termine sa course une demi-heure plus tard. 3-0 pour moi. Le soir même, je suis au téléphone avec Elena lorsqu'une souris tombe enfin dans une tapette. Gentiment, Elena m'accorde la permission de la rappeler après avoir tué ma quatrième bestiole... Au milieu de l'affaire, Veronica m'appelle: je n'ose pas imaginer ce qu'elle doit avoir pensé quand, après un rapide Ciao, je lui ai demandé: "Tu peux me rappeler dans dix minutes, je suis en train de tuer une souris." Et enfin les vacances de Noël, on rentre à la maison: les souris se réapproprient des lieux et osent plus que d'habitude. A mon retour, le 2 janvier, j'en retrouve deux mortes collées. J'aurais préféré les tuer moi-même, la maison aurait senti moins mauvais... mais tout est propre, désinfecté et parfumé. Les souris tombées au champ de l'honneur sont 6 comme celles que Francy avait comptées... 6-0 pour moi: je me dis que l'occupation est enfin terminée! Mais... hier matin, 5 janvier, j'ai retrouvé de nouvelles crottes à côté de la cuisinière et sur la boîte de l'huile... Est-ce le début du quatrième acte??? Ma voisine, entre-temps, m'a dit qu'elle a enfin trouvé (horreur!) des traces chez elle aussi, à trois endroits différents! Peut-être mes souris sont-elles simplement parties en vacances quelques jours? Ça ne se terminera jamais? Je ne sais pas quand je pourrai mettre le mot "FIN" à cette saga... sauf le jour de mon déménagement, bien entendu. Je vous tiendrai informés de l'une et de l'autre chose! |
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